Drone FSH12 de CDSI, test parachute réussi.
Sur le territoire de Lamballe Terre et Mer, on protège les batraciens ; du côté de La Poterie, on s'organise pour protéger les abeilles notamment de l'agression des frelons asiatiques ; on combat la prolifération des ragondins et on cherche à limiter la population des goélands argentés, de plus en plus importante loin des côtes. En particulier du côté des zones du Ventoué et de la Ville-es-Lan. Depuis lundi, à l'appel des entreprises du secteur qui se plaignaient des dégradations occasionnées par les fientes d'oiseaux, le service environnement de Lamballe Terre et Mer a fait appel à la société Centre Drone Systeme Idf, basée à Brétigny-sur-Orge (91), pour mener une opération de stérilisation des oeufs.
Une population en augmentation
« En 2014, nous avions mené ce type d'opération sur 250 nids de goélands argentés », explique Jean-Luc Barbo, vice-président de Lamballe Terre et Mer. « Il y a quatre ans, l'action avait été menée avec des alpinistes qui y effectuaient une pulvérisation à la main ». Une opération rendue délicate du fait même que les nids se trouvaient pour la plupart sur des toits en fibro-ciment.
Quatre ans plus tard, ce sont 330 nids recensés qui doivent être traités durant toute la semaine, cette fois avec des drones. « Nous sommes équipés d'un drone qui repère les nids et de deux drones qui, eux, aspergent les oeufs d'une huile végétale qui étouffe les pores des oeufs », explique Philippe Faurent, l'un des deux pilotes de drone. « Avec cette technique, l'embryon ne se développe pas. »
Une espèce protégée
Malgré un nombre croissant de nids, le goéland argenté est une espèce protégée qui ne peut faire l'objet d'une lutte agressive de type tir ou piégeage. Il faut d'ailleurs une autorisation spéciale de la préfecture pour mener ce genre d'opération de limitation de la population. Il faut dire que le phénomène de migration de la côte vers les villes est de plus en plus important depuis une vingtaine d'années. « Le goéland argenté n'a pas de prédateur et provoque des déséquilibres en attaquant les autres oiseaux », explique Jean-Luc Barbo. « Et s'il migre vers les villes, c'est parce qu'il y trouve plus de nourriture que sur la côte ». L'opération devrait se terminer vendredi. Estimée entre 20.000 et 25.000 €, elle est suivie par l'association Bretagne vivante de Bernard Cadiou, qui devrait évaluer la pertinence de la stérilisation des oeufs sur la durée.