Lamballe. Un traitement des œufs de goélands argentés par drone.
Ce matin, à Lamballe (Côtes-d’Armor), la société Centre Drone Systeme Idf a stérilisé des œufs de goélands positionnés sur le toit d’une entreprise de la zone artisanale de la Ville es Lan. La technique utilisée est innovante. Grace à un drone, on pulvérise une huile de paraffine sur les œufs afin d’en boucher les pores.
Pas moins de 330 nids ont été repérés dans la zone artisanale de la ville es Lan à Lamballe. "C’est beaucoup plus que les années passées. En 2014, on en comptabilisait 250 explique Jean-Luc Barbo" vice-président en charge du développement durable au sein de Lamballe Terre et Mer.
Le goéland argenté est intelligent et opportuniste. Il s’installe là où il trouve à manger et là où il peut faire son nid. Il déserte de plus en plus le domaine maritime où les bateaux de pêche sont moins nombreux. Cette espèce protégée génère des nuisances (bruit, déjection, hygiène).
Réguler cette espèce protégée
"Parfois, quand on s’approche de leurs nids, ils peuvent attaquer. Il faut s’en méfier".
D’où la nécessité de réguler le nombre de goéland dans les zones artisanales, les zones d’habitat et les centres-villes. D’autant que ces espèces n' ont pas de prédateur et peuvent nuire aux autres oiseaux. Son développement perturbe la chaîne alimentaire.
Pour limiter le nombre de goélands, un arrêté préfectoral autorise la stérilisation des œufs. Elle a lieu généralement pendant l’incubation qui dure 30 jours entre fin mai et fin juin.
Intervention sur les toits en fibro ciment
"Précédemment, nous faisions intervenir des alpinistes qui accédaient aux nids mais aujourd’hui, on ne peut plus leur demander de marcher sur des toitures en fibro-ciment. C’est trop risqué", poursuit le vice-président.
Le service environnement de Lamballe Terre et Mer a donc recours à l’entreprise Centre Drone Systeme Idf dont le siège et en région parisienne. Cette société intervient à l’aide d’un drone qui transporte un petit récipient d’huile paraffine. Ce produit pulvérisé à distance sur les œufs, bouche les pores et, bloque le processus de développement de l’embryon. Cela empêche l’éclosion.
À Lamballe, le traitement des œufs a débuté lundi et devrait se poursuivre pendant une semaine, selon les conditions météo. "Trop de vent empêche le drone de décoller ou limite l’efficacité de la pulvérisation sur les œufs", explique Philippe Faurent, responsable mission chez Centre Drone Systeme Idf.